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Théramène n° 107



                                      Théâtrales de Verfeil

                            un festival « populaire » et de qualité


                                      vant, mais on se rend tout de même compte du jeu des acteurs,
                                      peut-être  un  peu  moins  du  rythme  du  spectacle.  Si  une  troupe
                                      candidate est très éloignée de notre région, nous pouvons tout de
                                      même savoir si elle a déjà beaucoup joué, si les acteurs sont con-
                                      firmés ou pas. Dans le dossier de candidature, nous demandons
                                      un synopsis de la pièce, les références des comédiens. Mais nous
                                      programmons  assez  peu  de  pièces  de  troupes  qui  viennent  de
                                      trop loin pour des raisons budgétaires.

            Lorsque nous avons choisi les pièces que nous souhaitons programmer, nous ne sommes
            pas encore au bout de nos peines. J’appelle les uns et les autres pour connaître leurs dis-
            ponibilités, leurs exigences en matière d’éclairage, leurs temps de montage et de démon-
            tage. En discutant avec elles pour voir si leur participation est jouable ou pas, on s’aper-
            çoit parfois que des plans de feu trop compliqués peuvent être simplifiés, que le plus im-
            portant est la mise en valeur du texte. Si une troupe est trop exigeante et n’accepte pas
            les conditions qui lui sont faites, nous ne donnons pas suite. Nous pouvons alors établir la
            programmation.

            Deux  moments  du  festival  requièrent  une  attention  particulière,  le
            spectacle  d’ouverture  et  celui  de  clôture.  En  ouverture,  nous  privilé-
            gions un spectacle léger, une comédie en général qui donne envie aux
            spectateurs de revenir pour d’autres spectacles. Lorsque l’ouverture a
            lieu  le  jeudi  ou  le  vendredi  il  n’est  pas  toujours  évident  d’avoir  les
            troupes que nous aurions choisies car les comédiens qui travaillent ne
            sont pas disponibles. Il faut jongler. Pour le spectacle de clôture, nous
            essayons aussi de donner un spectacle léger, fédérateur, ce qui n’est
            pas  toujours  facile  à  trouver.  Cette  année  nous  avons  eu  la  chance
            d’avoir un spectacle idéal pour cela, Venise sous la neige. C’était une
            belle clôture. Mais on n’en a pas toujours sous le coude.
            Équilibrer  la  programmation  prend  du  temps,  c’est  une  affaire  de
            longue haleine. Nous faisons parfois des erreurs.

            En ce qui concerne le financement, le nerf de la guerre, la mairie de Verfeil nous donne la
            gratuité des salles et une aide importante. La région, le département, le comité 31 de la
            FNCTA, la communauté de communes, le FDVA2 participent à notre financement. Cette
            année nous avons enregistré un déficit lié à des frais exceptionnels, comme le change-
            ment de banderoles, mais qui ne devraient pas se reproduire prochainement. Nous de-
            vrons aussi réfléchir à la façon de diminuer le nombre d’entrées gratuites qui sont un réel
            manque à gagner pour le festival, et à certaines prestations comme le repas des béné-
            voles. Le défraiement des troupes constitue aussi un budget conséquent mais incontour-
            nable. Cette année, le festival ne s’est déroulé que sur trois jours, un de moins que d’ha-
            bitude, ce qui a entraîné une diminution des rentrées d’argent.
            Pour la mise en œuvre sur le terrain, nous avons recours aux indispensables bénévoles
            sans lesquels celle-ci serait impossible. Ce sont en général des membres de la FNCTA. Il
            nous en faut une quarantaine. Nous essayons poste par poste de coordonner leur partici-
            pation. Ce n’est pas toujours facile. On leur demande de s’engager à l’avance. On les met
            au courant de ce qui leur sera demandé. Nous envisageons de rédiger un document qui
            leur servira de guide.

                                      Vous voyez que la mise en œuvre d’un festival comme celui-ci est
                                      complexe, dévoreuse de temps et d’énergie, mais pour quel plai-
                                      sir au bout du compte.


                                                                                             Odette Miquel
                                                                        Présidente des Théâtrales de Verfeil




                                                                                                                8
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