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Théramène n° 107

Théatravallon

Vallon de cultures, une équipe motivée pour promouvoir le
théâtre pour tous

Le dimanche matin, réservé soit à un spectacle jeune public, soit à une création collective
réalisée en totalité par des jeunes, a ouvert la scène au collectif Théâtra’Jeunes de la MJC
d’Onet le Château pour une interprétation audacieuse de la pièce la plus noire de Shakes-
peare, Titus Andronicus, audace récompensée par le Prix du Public et par une mention
spéciale du Jury.
Avec 5 ème étage (Prix du jury pour la Cie I have a dream) voir des femmes engager
l’union sacrée contre la barbarie a apporté du réconfort quand les temps sont troublés…
Et, pour clôre le festival, Venise sous la neige, dîner improbable à savourer, a valu au
Bathyscaphe la mention spéciale du rire!
Fréquentation record avec 1800 spectateurs, lesquels ont aussi apprécié la convivialité
associée à l’ambiance festive de la manifestation, avec le samedi un Entracte Gourmand,
dont l’assiette, accompagnée des vins de Marcillac, est préparée par les bénévoles sous la
direction d’un ancien chef étoilé.
Les compagnies invitées s’accordent à pointer les bonnes conditions d’accueil du festival,
qui a la chance de bénéficier du soutien généreux de l’Oustal, village de vacances qui en
offrant l’hébergement, leur permet de se rencontrer et de découvrir le travail de leurs col-
lègues.

Depuis quelques années, autour du festival, l’équipe de programmation, bien
soutenue en cela par les tructures culturelles départementales, a mis en place
des actions de médiation.
Cette année c’est un stage pour les adoles-
cents de 10 à 15 ans qui a été organisé avec
un centre de loisirs sur le thème de l’Indocili-
té, thème choisi en lien avec le spectacle
d’ouverture, Célimène et le Cardinal. Ce
stage, dont ont bénéficié douze stagiaires,
était animé par Marine Roualdès, comédienne
et metteuse en scène formée à l’EDA de Tou-
louse. Invités à choisir parmi des Scènes
classiques de Molière mais aussi des textes
contemporains (Mariette Navarro, Guillaume
Poix, Hélène Laurain…) les jeunes ont appris
à gérer et exprimer leurs émotions, modifier
leur voix et parler pour être entendus, gagner
en concentration et en écoute du groupe. La restitution publique, cassant les codes de la
représentation théâtrale, est venue clore cette semaine d’immersion lors de l’ouverture du
festival, sous le regard d’un public surpris et conquis par l’exigence et la qualité du travail
effectué. Bravo à ces jeunes et à leur jeune mentor !

« L’art du théâtre ne prend toute sa signification que lorsqu’il parvient à assembler et
unir » a dit Jean Vilar.
Nous en avons fait notre devise, et cette année encore, nos bénévoles sont satisfaits, la
mission est accomplie !

Pour mener toutes les activités de l’association, la participation de bénévoles est vitale.
Tant qu’ils auront l’énergie de le faire, Vallon de Cultures a encore de beaux jours devant
elle.

 Propos recueillis par Marie-Noële Darmois
auprès de Sophie Fraissine, co-présidente de Théâtra-vallon

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