Retours sur les Automnales 2018
Voici quelques photos de l‘édition 2018 des Automnales de Valence sur Baïse :
et voici deux billets de Claude Laffargue, ancien adjoint Tourisme et Culture et bénévole du Castella Théâtre :
Des Automnales rythmées au tambour
Un programme copieux nécessite un timing précis. Mais le monde, le brouhaha ambiant ne facilitent pas les prises de paroles pour faire une annonce. Walter Robutti a trouvé la solution. Un vénérable tambour, âgé de plus de 100 ans, lui a permis maintes fois de faire une annonce, tel un garde-champêtre. Oui, ce tambour était l’outil de nos municipaux qui annonçaient évènements joyeux ou malheureux en faisant le tour de ville. Mais ce tambour ci a une particularité. En effet, faire entendre un roulement dit ‘’ de tambour ‘’ nécessite une certaine dextérité. Les anciens valenciens se rappellent que lorsque Plantié, employé municipal, arrêta d’exercer le métier de garde-champêtre, son successeur Dambo se trouva fort dépourvu !!! Impossible de manier les baguettes pour émettre le roulement nécessaire à une annonce. Qu’à cela ne tienne, le maire de l’époque fit adapter le mécanisme nécessaire. Voilà pourquoi, notre héraut de ces journées théâtrales a pu s’en donner à cœur joie et obtenir aussitôt le silence recherché.
Confidences de portiers.
Les Automnales ont vu beaucoup de monde durant les trois jours se presser devant l’entrée de la salle des fêtes. Pour vérifier les billets, deux portiers/bénévoles de l’association organisatrice étaient postés à cet endroit stratégique. Et comme il y avait une dizaine de spectacles et que, chaque fois, les spectateurs devaient libérer la salle pour permettre aux troupes suivantes de s’installer, la porte d’entrée est devenue un lieu très, très fréquenté. Les deux personnes de faction nous font part de leurs impressions :
Pour le premier spectacle, il y eut une longue file d’attente, preuve que le festival attirait. Les spectateurs se plièrent de bonne grâce aux demandes des organisateurs et libérèrent la salle sans récriminations. Après quelques représentations, c’était presque amusant de voir les spectateurs pénétrant dans la salle, brandir le bras où ils avaient mis, parfois avec quelque difficulté, l’anneau de couleur, précieux sésame. Certains préféraient le garder à la main (pas bien !) pour pouvoir se doucher sans problème, nous disaient-ils !!! Ils furent parfois quelques-uns à pénétrer avant l’heure afin (nous ne dirons pas sous prétexte) d’aller au petit coin… un seul homme demanda à rester dans la salle en raison de son âge (autorisation accordée). A un seul moment, on connut une certaine fébrilité dans la file d’attente alors que la troupe de l’Archicube de Christophe Barnier répétait. Dès l’autorisation de franchir l’entrée, les premiers de cordée filèrent comme un trait vers les premiers rangs- on se serait cru aux soldes ! Tout au long du festival, ce fut un plaisir de côtoyer des personnes, souriantes, se prêtant de bonne grâce aux souhaits des organisateurs. Pour les deux dernières représentations, à part quelques nouveaux, nous connaissions tout le public. Ce furent des instants chaleureux qui traduisirent bien le ton d’une manifestation culturelle conviviale à souhait.
Claude Laffargue