« Hilda » de Marie NDiaye
extrait lu par Marie-Noëlle Darmois et Albert Novelli (6’40)
Marie NDiaye, née en 1967 à Pithiviers est une écrivaine française ayant notamment remporté le prix Femina en 2001 pour Rosie Carpe et le prix Goncourt en 2009 pour Trois Femmes puissantes. Elle est aussi la première femme a avoir été jouée de son vivant à la Comédie Française avec Papa doit manger. Hilda est sa première pièce, publiée en 1999.
« Madame Lemarchand cherche une femme pour s’occuper de ses enfants et du ménage et elle choisit Hilda sur son seul et mystérieux prénom en l’obtenant de son mari Franck, ouvrier dans une scierie. Tout en dressant une peinture sociale juste, acérée et drôle de la patronne de gauche instrumentalisant sa servante pour son bien, c’est dans un gouffre bien plus profond et captivant que nous plonge Marie NDiaye, le vampirisme de Madame Lemarchand. « Le vampire suce le sang et l’être qu’il a aspiré devient lui même vampire. Contre son gré, ce qui le rend malheureux en principe. C’est pour cela que les vampires sont des êtres tristes, parce qu’ils sont prisonniers de cette loi. Je ne crois pas aux vampires mais j’aime cette image »(Marie NDiaye en interview). Et dans cette relation patronne bonne, maître esclave qu’elle ne cesse de creuser et de renouveler, c’est bien la nécessité physique, vitale de Madame Lemarchand, son besoin pressant et absolu d’Hilda pour la tenir en vie, qui pousse la pièce aux frontières de l’épouvante » ( Pauline Sales , theatre-contemporain.net)