Bellevue en Scène
Ce festival est organisé par l’Association DIAM
Benjamin Goudergues qui est l’initiateur du festival nous le présente dans l’interview qu’il nous a accordé en 2013. Mais d’abord un aperçu de la variété des spectacles des éditions précédentes :
D’où vient le nom Bellevue en Scène ?
Il a été décidé par un vote collégial en 2009 pour marquer le lien du festival avec la Communauté de Communes des Coteaux de Bellevue : Montberon, Pechbonnieu, Saint Loup Camas, Saint Genies, Castelmauroux, La Bastide, Communauté que rejoindra Rouffiac en 2014
Comment le festival est-il né ?
Après les élections municipales de 2008, la municipalité a souhaité développer des projets culturels. Deux activités sont nées ainsi : Le festival de Contes et le Festival de Théâtre,
Fin 2008 nous avons rencontré la FNCTA pour qu’ils nous aident à mieux connaître les conditions d’organisation d’un festival. Nous avons eu avec eux deux ou 3 réunions de préparation.
Nous avons aussi été accueilli à Verfeil qui nous a fait bénéficier de conseils utiles sur les « ficelles » d’un festival de théâtre amateur.
Quels sont les personnes qui ont monté le festival avec vous ?
Mon épouse Alexandra Goudergues, Marie-Jo Gomiz et Monica Garcia élus de Montberon. Préalablement, par souci d’indépendance, nous avons monté une association pouvant porter les futurs festivals en vivant de ses propres moyens. Nous disposons d’un budget d’environ 20 000 euros pour le festival de théâtre et 10 000 pour le festival de contes, qui proviennent des subventions (commune, communauté de communes, département, région) mais aussi des contributions de mécènes (artisans locaux, entreprises de la région)
Il s’agit de DIAM ?
Oui, c’était une structure qui existait déjà (2003-2006) pour fédérer les projets de la commune. En 2006 le retrait du président pour des raisons professionnelles avait provoqué sa mise en sommeil . En 2008 nous avons donc réinvesti cette structure qui nous a semblé adéquate de part son intérêt pour les actions culturelles. Nous avons remis en place une assemblée générale et un bureau qui est certes constitué de conjoints des porteurs des projets de festivals mais a son entière autonomie
Quels ont été les réactions de la population locale ?
Curieusement, la première année, les quelques 1500 entrées étaient composées essentiellement de spectateurs extérieurs, ce qui nous a surpris et déçu. C’est le premier festival de contes qui a débloqué la situation. Il s’est déroulé pendant une période de Noël très enneigée qui a conduit beaucoup de « locaux » à y emmener leurs enfants. Ils se sont alors rendu compte qu’une association et la commune pouvaient monter un spectacle à la fois sympathique et de qualité. Du coup, pour le festival 2010, le public a été beaucoup plus mélangé, avec beaucoup de spectateurs locaux. Le nombre d’entrée est depuis de 2300/2400, ce qui correspond à 700/800 spectateurs chaque année qui assistent en moyenne à 2 ou 3 spectacle grâce au système de « pass » que nous avons mis en place.
Qui s’occupe concrètement de l’organisation ?
D’abord une équipe de 5/6 personnes qui en début d’année participent au gros travail de sélection des spectacles. Cela commence à Théâtre d’Hiver puis beaucoup de candidatures arrivent fin avril/mai. La sélection se fait le troisième week-end de juin et c’est là que commence la grosse activité : une personne s’occupe de la communication, plusieurs s’occupent des repas (traiteur) pour le public et pour les troupes. Nous avons un régisseur et son second pour la partie technique et moi-même qui essaie de fédérer tout cela comme je peux. Il s’agit, pendant l’été d’avoir les affiches et programmes imprimés pour faire, à la rentrée un mois d’information sur le festival
Ces personnes sont bénévoles ?
Seul le régisseur, Fabien Coulombier, est professionnel. Ce que nous voulions, dès le départ, c’était de bien accueillir les troupes, ce qui passe par la technique (lumières notamment). On se doit de propose aux troupes et au public quelque chose de qualité. Donc la régie est notre premier budget, puis vient le traiteur, enfin la communication.
Tous les autres membres du groupe sont bénévoles. Après 3 ou 4 réunions de préparation pendant l’été, une grande réunion est mise en place avec tous les bénévoles (une trentaine) en septembre. Nous en profitons pour faire l’Assemblée générale de l’Association. C’est là que se constituent les groupes ou « pôles » de l’équipe du festival : billetterie, cuisine, accueil, technique, quasi autonomes pour le festival lui-même. Ces équipes se renouvellent en partie chaque année, les anciens formant les nouveaux. Chaque pôle a un responsable présent tout le week-end du festival. Les autres, (une bonne vingtaine) sont présents au moins une demi-journée et le samedi soir pour le service du café théâtre (qui ne doit pas durer plus d’une heure pour que la pièce puisse ne pas commencer trop tard)
Comment se passe la sélection, selon quels critères ?
Les deux premières années, c’était surtout des « coups de coeur ». Puis on a voulu introduire un peu d’objectivité avec la réalisation d’une « fiche PEPS » pour recadrer le ressenti par rapport à des critères objectifs. Ainsi , la sélection qui au début durait 1heure 1/2 2heures a duré plus de cinq heures en 2013, avec de vrais échanges sur la construction du festival.
Les principes d’organisation sont les suivants
- un tiers de troupes « anciennes » et un tiers de nouvelles par rapport à l’année précédente
- des spectacles qui se suivent et non simultanés. La tentative faite en 2011 de spectacles simultanés s’est révélée une erreur, tant pour la régie, débordée, que pour les troupes, stressées, et le public ne s’y est pas retrouvé. Nous sommes donc revenu aux spectacles qui se suivent en alternance dans les deux salles avec un quart d’heure de battement
- le matin spectacles pour enfants ou spectacles un peu « engagés » (théâtre d’auteur, de recherche) et pour les soirées plutôt des spectacles « grand public »
Quelles sont ces deux salles ?
La salle des fêtes, qui est une salle de spectacle avec une scène et la Maison des associations (salle Carlos Gardel, ) ou on crée de toute pièce une salle de spectacle pour le festival. Cette deuxième salle connaît un grand succès auprès des troupes
Selon les années, le festival comporte quelques « suppléments ». Pouvez-vous nous en citer quelques uns ?
- un stage clown organisé par la FNCTA
- le Gueuloir Junior
- une table ronde sur le théâtre pour les jeunes, animée par la FNCTA
- des dédicaces d’auteurs
- la présence d’une librairie
- la boite au lettres qui reçoit les propositions pour un « défi » d’écriture
En 2013, pour la première fois, le festival a eu une « marraine », l’écrivaine Virginie Desarnauts
Une anecdote, un souvenir frappant ?
L’année dernière, la dernière troupe avec Cécile Bernier avait préparé une chanson pour nous remercier. Les mots de remerciements que nous envoient certaines troupes chaque année, ce qui est pour nous la meilleure récompense. Mais je me souviens aussi de la paella géante préparée sur des trétaux et qui s’est effondrée … après beaucoup de travail, elle a été jugée excellente quand-même
Quel est le sens de votre adhésion à la FNCTA ?
Dans le milieu du théâtre amateur, il y a l’idée de l’échange, de la mise en commun. Nous adhérons à la FNCTA comme représentant des intérêts généraux du théâtre amateur sur le territoire national et régional. La FNCTA propose des stages de formation et c’est important, tout comme les festivals et plus largement les apports d’idées. Et le site de l’Union régionale, très bien référence offre une vitrine intéressante. La perception de la FNCTA par les troupes a évolué positivement au cours des dernières années et nous poussons d’ailleurs les troupes que nous connaissons à nous y rejoindre.
Contacts :
Marie Rose Gay, Présidente de l’Association
marierose.gay@orange.fr
Evelyne Cocault
evelynecocault@gmail.com